Thilda TEHARURU, portrait d'une femme active dans la lutte pour la protection de l'environnement
PORTRAIT – Issue dâune famille de pĂȘcheurs et originaire du quartier de la Pointe des pĂȘcheurs, Thilda a grandi dans un environnement paradisiaque, au plus proche de la nature et de la mer.
Si son pĂšre a transmis sa passion de la pĂȘche Ă ses deux frĂšres, il nâen demeure pas moins que Thilda lâayant accompagnĂ© sur lâeau durant toute son enfance, maĂźtrise aujourdâhui trĂšs bien le domaine des ressources marines. « Je ne pĂȘche pas, mais jâaime beaucoup les poissons, la mer et toutes ses richesses. Je veux que mes petits-enfants connaissent nos poissons et sây intĂ©ressent. Mon grand-pĂšre et mon pĂšre Ă©taient de grands pĂȘcheurs. CâĂ©tait une passion. Jâaccompagnais souvent mon pĂšre lorsquâil allait pĂȘcher. Je plongeais avec lui. Au fil du temps, je me suis intĂ©ressĂ©e Ă la protection de lâenvironnement et jâai voulu faire de la sensibilisation. Jâaccueille les familles, les enfants, je les sensibilise sur les enjeux environnementaux et sur la protection de la mer, des riviĂšres ⊠».
En 2010, Thilda intĂšgre lâAssociation « TAMARII POINTE DES PECHEURS » en tant que Vice-PrĂ©sidente et y apporte sa contribution dans les nombreuses actions dĂ©jĂ menĂ©es en terme environnemental (nettoyage de la mer et de la plage, actions pĂ©dagogiques auprĂšs des Ă©lĂšves, ateliers de sensibilisation, et bien dâautres). Cela lui tenait Ă cĆur, car la Pointe des PĂȘcheurs, elle connaĂźt, elle y a grandi et a pu constater les nombreux changements survenus durant toutes ces annĂ©es. Câest motivĂ© plus que jamais, quâelle lutte pour prĂ©server ce lieu emblĂ©matique, situĂ© entre lâhĂŽtel appelĂ© « MĂ©ridien » et le spot de surf « Sapinus ».
En 2018, elle succĂšde Ă Paul PERE et est nommĂ©e PrĂ©sidente de lâAssociation « TAMARII POINTE DES PECHEURS », un rĂŽle quâelle assume avec fiertĂ© et dĂ©termination. Lâassociation compte une soixantaine dâadhĂ©rents, mais de nombreux bĂ©nĂ©voles apportent Ă©galement leur contribution dans les diffĂ©rentes actions mises en place tout au long de lâannĂ©e. Si les pĂȘcheurs respectaient dĂ©jĂ le milieu, la mise en place des ZPR (Zone de PĂȘche RĂ©glementĂ©e) a permis dâapporter plus de clartĂ© sur les rĂšgles de pĂȘche.
« On souhaiterait attirer plus de jeunes, mais ce nâest pas facile, car il faut y consacrer du temps, ce nâest que du bĂ©nĂ©volat. » Il faut se former pour pouvoir faire de la sensibilisation et surtout adapter son discours au public (jeunes, touristes, familles, etc). « TrĂšs jeune, je me suis occupĂ©e dâenfants, tout dâabord dans le milieu de lâĂ©glise, puis professionnellement. Jâai toujours aimĂ© le contact avec les gens, que ce soit avec des jeunes ou des adultes. AprĂšs avoir pris ma retraite, jâai pris le temps de mâimpliquer dans lâassociation et de mener des actions fortes pour prĂ©server ce lieu que jâaffectionne ».
GrĂące aux rĂ©seaux sociaux, lâassociation reçoit des touristes venant de tout horizon, de Shanghai, de Nouvelle-ZĂ©lande et bien sĂ»r des Ăźles. Elle propose des ateliers Ă la carte, en demi-journĂ©e ou en journĂ©e complĂšte.
« Si vous allez Ă la mer, pensez Ă bouturer. Le corail repousse Ă partir de fragments de coraux. Une dizaine de mois est nĂ©cessaire pour que la magie opĂšre ». Câest sur ce message et face au beau lagon de la Pointe des pĂȘcheurs que Thilda conclut son tĂ©moignage.