Tianina TAURAA, portrait d'une femme attachée à sa culture et aux traditions
Punaauia célèbre les « vahine » ! A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, nous vous présenterons chaque jour de la semaine une femme de Punaauia au parcours engagé et inspirant. Rencontre aujourd’hui avec Tianina TAURAA.
Fille du Président de l’Association des porteurs d’oranges, Jean-Claude TAURAA, Tianina a grandi dans un environnement où la tradition de l’Orange est restée très ancrée dans cette famille bien connue de Punaauia.
Tianina, une porteuse d’oranges passionnée
Dès son plus jeune âge, à peine âgée de quatre ans, elle accompagne son père à travers les sentiers qui mènent aux plateaux de Tamanu, transportant elle-même son sac à dos. Sur les conseils avisés de « Tauraa », elle apprend très vite à mémoriser chaque sentier, afin d’éviter de se perdre. « Les montagnes sont mes repère »s, dit-elle. « En les regardant, je sais de suite vers quel plateau mène tel ou tel sentier. ». A partir de l’âge d’une dizaine d’années, Tianina commence à ramener des glanes d’oranges attachées sur un bambou, et les porte sur son dos, comme font les porteurs. Avant la naissance de son premier enfant, elle descendait des plateaux de Tamanu, jusqu’à 6 « totos » (glanes) et participait ensuite aux concours de l’Orange organisés par la Commune chaque année.
La tradition de l’Orange, une fierté dans la famille, qui doit perdurer
C’est dans cet univers, au plus proche de la nature, que Tianina se construit. Elle y apprend à cuisiner, à entretenir le refuge, à « manier le couteau », à chasser les cochons sauvages, à planter, à vivre en communauté avec d’autres membres de l’Association des porteurs d’oranges. C’est d’ailleurs dans cette communauté qu’elle y rencontre le père de ses trois enfants, avec qui elle attend un heureux évènement prévu pour le mois de mai. Tellement passionnée par cette tradition, elle attribue à chacun de ses enfants un prénom comportant le mot « anani ». Tianina est fière de ce que son père lui a transmis et c’est tout naturellement qu’à son tour, elle souhaite transmettre cette passion à ses enfants. TeAnani, sa fille aînée, âgée aujourd’hui d’une dizaine d’années, suit par ailleurs déjà les traces de sa mère. Elle suit ses parents à chaque escapade aux plateaux de Tamanu et prend soin des orangers pour que cette tradition perdure encore longtemps.