Thilda TEHARURU, portrait d'une femme active dans la lutte pour la protection de l'environnement

15/03/2021 - 3 minutes de lecture

PORTRAIT – Issue d’une famille de pêcheurs et originaire du quartier de la Pointe des pêcheurs, Thilda a grandi dans un environnement paradisiaque, au plus proche de la nature et de la mer.

Si son père a transmis sa passion de la pêche à ses deux frères, il n’en demeure pas moins que Thilda l’ayant accompagné sur l’eau durant toute son enfance, maîtrise aujourd’hui très bien le domaine des ressources marines.  « Je ne pêche pas, mais j’aime beaucoup les poissons, la mer et toutes ses richesses. Je veux que mes petits-enfants connaissent nos poissons et s’y intéressent. Mon grand-père et mon père étaient de grands pêcheurs. C’était une passion. J’accompagnais souvent mon père lorsqu’il allait pêcher. Je plongeais avec lui. Au fil du temps, je me suis intéressée à la protection de l’environnement et j’ai voulu faire de la sensibilisation. J’accueille les familles, les enfants, je les sensibilise sur les enjeux environnementaux et sur la protection de la mer, des rivières … ».

En 2010, Thilda intègre l’Association « TAMARII POINTE DES PECHEURS » en tant que Vice-Présidente et y apporte sa contribution dans les nombreuses actions déjà menées en terme environnemental (nettoyage de la mer et de la plage, actions pédagogiques auprès des élèves, ateliers de sensibilisation, et bien d’autres). Cela lui tenait à cœur, car la Pointe des Pêcheurs, elle connaît, elle y a grandi et a pu constater les nombreux changements survenus durant toutes ces années. C’est motivé plus que jamais, qu’elle lutte pour préserver ce lieu emblématique, situé entre l’hôtel appelé « Méridien » et le spot de surf « Sapinus ».

En 2018, elle succède à Paul PERE et est nommée Présidente de l’Association « TAMARII POINTE DES PECHEURS », un rôle qu’elle assume avec fierté et détermination. L’association compte une soixantaine d’adhérents, mais de nombreux bénévoles apportent également leur contribution dans les différentes actions mises en place tout au long de l’année. Si les pêcheurs respectaient déjà le milieu, la mise en place des ZPR (Zone de Pêche Réglementée) a permis d’apporter plus de clarté sur les règles de pêche.

« On souhaiterait attirer plus de jeunes, mais ce n’est pas facile, car il faut y consacrer du temps, ce n’est que du bénévolat. » Il faut se former pour pouvoir faire de la sensibilisation et surtout adapter son discours au public (jeunes, touristes, familles, etc). «  Très jeune, je me suis occupée d’enfants, tout d’abord dans le milieu de l’église, puis professionnellement. J’ai toujours aimé le contact avec les gens, que ce soit avec des jeunes ou des adultes. Après avoir pris ma retraite, j’ai pris le temps de m’impliquer dans l’association et de mener des actions fortes pour préserver ce lieu que j’affectionne ».

Grâce aux réseaux sociaux, l’association reçoit des touristes venant de tout horizon, de Shanghai, de Nouvelle-Zélande et bien sûr des îles. Elle propose des ateliers à la carte, en demi-journée ou en journée complète.

« Si vous allez à la mer, pensez à bouturer. Le corail repousse à partir de fragments de coraux. Une dizaine de mois est nécessaire pour que la magie opère ». C’est sur ce message et face au beau lagon de la Pointe des pêcheurs que Thilda conclut son témoignage.

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